Musique

SACHA RUDY : la pop en image

Dis moi Emie, Sacha Rudy, c’est qui ?

Sacha Rudy est un jeune artiste pop qu’Emie à découvert avec son titre « Eyes Wide Shut » ! Sa voix nous a tout de suite marquée et il nous a emporté avec lui dans son univers. Depuis ,Sacha a sorti de nombreux nouveaux titres et a pu commencer à performer sur scène pour notre plus grand plaisir. Nous avons pu le voir pour la première fois au Consulat puis au FAIR Festival et on a tout de suite voulu en savoir plus sur son travail. On vous laisse avec la suite !

E : Comment as-tu commencé à t’intéresser à la musique ?

S : Mon père est pianiste classique, j’ai commencé à faire du piano très jeune. Après très vite j’ai commencé à écrire des chansons, produire etc. Quand j’avais 8-9 ans je voulais plutôt faire du cinéma, être réalisateur, mais j’ai fait des premiers courts métrages vraiment mauvais et je n’arrivais pas à faire ce que j’avais en tête, puis je me suis rendu compte que produire me correspondait déjà mieux.

 

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E : Comment est né ton EP ?

S : Il y a 2 ans j’avais commencé à créer un album et je voulais aller vivre à Los Angeles. J’avais trouvé un label là -bas et pour moi ce que je voulais y faire c’était déjà écrit. Je suis rentré à Paris en février 2020 et pour mon anniversaire le 13 mars on s’est tous retrouvés confinés. Donc ce rêve s’est éteint d’un coup et cet EP est né du fait de se retrouver bloqués justement. Somewhere c’est pour pouvoir s’imaginer d’autres mondes dans un espace où le rêve était peut-être plus permis, en 15 minutes pouvoir trouver une échappatoire. Après c’est un mélange de plusieurs années de travail, le titre Cure date d’il y a 7 ans par exemple, j’avais 15 ans. C’est vraiment un témoin des moments de ma vie.

E : Tu as toujours envie d’aller à Los Angeles maintenant que la situation est différente ?

S : Entre temps je me suis bien habitué à la France, je trouve qu’il y a une scène géniale en ce moment et j’ai vraiment envie de continuer ici. Après mon EP est tout de même sorti avec No Limit, le label de Los Angeles.

E : As-tu un titre préféré sur cet EP ?

S : C’est difficile, à partir du moment où le titre sort il ne m’appartient plus, j’aime que chacun puisse se faire son avis.

E : Tu as sorti un premier clip pour ton titre Uniforms en feat avec Camille Jansen, tu peux nous en parler ?

S : Oui Uniforms j’avais trouvé l’idée de ce titre quand j’étais encore à Londres il y a 4-5 ans et au début ça s’apparentait beaucoup à du James Blake, je faisais moi-même la voix aiguë. Mais finalement je l’ai retravaillé plus tard et d’un coup il y a eu ce rythme plus brésilien et je travaillais avec Camille à ce moment là sur son EP donc j’ai essayé de la faire chanter sur ce titre et à ma place sur ce refrain. On a trouvé ça hyper cool d’avoir cette voix un peu perchée, presque opératique. On regardait beaucoup ce duo de Tom Jobim et Elis Rejina où ils chantent l’un en face de l’autre et on a voulu recréer ça.

E : Nous t’avons vu au Fair Festival où tu as interprété ce titre sans Camille mais avec une lampe à la place pour jouer son rôle, d’où t’es venu cette idée ?

S : Je n’ai pas encore performé avec Camille sur scène et j’avais envie de créer tout de même quelque chose pour que les gens comprennent. Alors j’ai acheté cette lampe sur Leboncoin et voilà ! Je trouve ça cool de créer une image, un tableau sur scène comme ça même avec peu de moyens.

E : Le clip a été réalisé par Ciesay et Jackie Lee, comment vous êtes vous rencontré ?

S : On s’est rencontré à Londres avec Ciesay, mon manager travaillais pas mal avec lui et ça faisait longtemps qu’on se connaissait comme ça mais ça s’est matérialisé avec ce projet. J’avais essayé de faire le clip avec 2-3 autres personnes avant ça et bizarrement lui il m’a envoyé un traitement et c’était pile les images que j’avais en tête donc je suis très heureux qu’on l’ai fait ensemble. On a tourné à Londres l’été dernier, en plein covid ce n’était pas facile !

E : C’est quelque chose qui t’intéresse beaucoup de mettre ta musique en image non ?

S : Bien sûr ! Moi je pense beaucoup à ça, l’année dernière j’ai passé la majeure partie de mon temps à réfléchir à comment mettre en image les titres que je faisais. C’est hyper important pour moi les concepts qui entourent la musique. Pour moi le visuel fait partie du langage.

E : La première fois que l’on t’a vu joué c’était au Consulat, c’était ton premier concert ?

S : Non j’en avais fait quelques-uns dont un au festival Ici Demain un peu avant, j’étais bien stressé d’ailleurs !

Au Consulat c’était piano-voix donc moins de pression j’étais dans ma bulle mais je travaille avec une scénariste actuellement, maintenant j’ai vraiment envie de développer ça. Après l’EP je l’ai fait seul donc j’aime retranscrire sur scène cette solitude.

E : Quels sont les artistes qui t’inspirent ?

S : James Blake m’a beaucoup inspiré plus jeune. Là j’écoute l’album de Rosalia est sorti, je l’écoute en boucle. Je l’adore, pour moi elle est extrêmement forte, c’est le niveau d’exigence qui m’inspire, elle a travaillé 3 ans, 16 heures par jour et moi c’est un peu l’éthique de travail que je veux suivre. La musique c’est ma vie donc je mets tout ce que je peux dedans.

Laylow aussi, j’ai eu la chance d’être pas mal en studio avec lui, j’avais travaillé sur son album, je lui avais envoyé mes démos, il n’avait pas aimé mes percussions d’ailleurs ! Mais il avait beaucoup aimé les mélodies. Pour moi c’est pareil c’est se dire je fais de la pop mais j’essaye de pousser le truc dans un univers total. Lui qu’il arrive à le faire en tant qu’artiste français ça m’a beaucoup inspiré. Je trouve ça génial que des gens comme ça ouvrent cette porte. Tu as besoin de mentor au fil du chemin et lui l’a clairement était.

E : Quels sont tes projets ?

S : Là je travaille sur un album, dont je ne dévoile rien encore, mais il est pensé comme ça de A à Z, plus poussé que mon EP. On va bien s’amuser dans les années à venir ! Je me rends compte aussi qu’en collaborant pour d’autres personnes à quel point c’est génial de partager à plusieurs.

Suivez @sacharudy sur Instagram pour ne rien louper et surtout venez le découvrir en live à la Boule noire le 6 juillet ! Pour prendre tes billets c’est ici !