Dis-moi EMIE, David Décamps, c’est qui ?
David Décamps est photographe ainsi qu’illustrateur depuis maintenant sept ans. Aujourd’hui EMIE s’est concentré sur son travail de photographe de rue. On vous laisse découvrir !
E : Comment t’es venu cet attrait pour la photographie ?
D : J’ai débuté la photographie un peu par hasard lorsque je vivais aux États-Unis en tant que jeune homme Au Pair. Je me baladais souvent le week-end dans New-York et je prenais beaucoup en photo les buildings. Jusqu’au jour où j’ai pu prendre une photographie (intitulée Liberty) qui a jouée un rôle important pour moi, c’était comme une révélation.

Je me suis rendu compte du potentiel et de la force que pouvait avoir un simple moment capté. J’ai alors petit à petit tourné mon regard un peu plus bas, vers les gens et la vie quotidienne que je n’ai depuis de cesse de capturer.
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E : Pourquoi t’être spécialisé dans la photographie de rue ?
D : Je me suis presque spécialisé sans le vouloir. Je me suis rendu compte au fil du temps que je pratiquais la photographie depuis longtemps et…sans appareil ! C’est au moment où j’ai pu réellement utiliser un appareil photo que l’on pouvait parler de photographie de rue. Avant cela, je dirai que j’étais un observateur de rue. Mais, pour répondre à votre question, ce qui me charme le plus dans la photographie de rue, c’est l’inattendu, la quête de l’impromptu, la relation avec l’inconnu. Je parle du moment qui est sur le point de se passer, comme de la personne que je vais potentiellement rencontrer. La photographie de rue a sur moi un effet comme thérapeutique qui serait long à expliquer. En deux mots, la photographie m’apporte une liberté à la fois excitante et apaisante, mais surtout infinie.
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E : Tu prends alors beaucoup en photo des inconnus, comment procèdes-tu ?
D : Je n’ai pas vraiment de règles préétablies. Cela se passe en général tellement rapidement qu’il s’agit plus de réflexes que de réflexions. Il m’arrive cependant de parler parfois aux personnes avant de les photographier, de leur demander s’ils sont d’accord mais ce n’est pas toujours le cas. Il y a de multiples paramètres qui entre en jeu mais que je ne saurai citer. Je sais à chaque fois ce qui va attirer mon attention : il peut s’agir d’un geste, d’une posture, d’un regard, d’une lumière, d’une scène prise dans sa globalité, d’un détail dans une scène (que je nomme aussi souvent « contexte »), d’un moment qui ne s’est pas encore passé mais qui risque de se produire. Lorsque je me promène dans la rue, je me sens parfois comme devant une sorte de feu d’artifices de moments, une multitude d’explosions visuelles prêtent à être capturées.
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E : Plutôt numérique ou argentique ?
D : Jusqu’alors je ne travaille qu’en numérique. L’ argentique me tente beaucoup. Je pense y venir un jour et je suis certain qu’il s’agira d’une très belle expérience !
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E : Pourquoi avoir fait le choix du noir et blanc ?
D : J’aime beaucoup la douceur du noir et blanc, l’atmosphère des nuances de gris qu’il dégage. Il y a aussi un côté intemporelle qui me plaît. Cela ne m’empêche cependant pas de travailler en couleur lorsque cela révèle plus un moment ou un détail.
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E : Il y a un message que tu souhaites faire passer à travers ton travail ?
D : Plus qu’un message, c’est un ensemble de valeurs propres à la photographie de rue que je tente de transmettre. Je suis profondément convaincu que l’éducation et la connaissance sont des clés universelles à l’épanouissement et à la création d’une société plus ouverte d’esprit et plus juste. Que la photographie de rue est un condensé de nombreuses valeurs liées à ces deux clés primordiales, que ce soit par le biais de la curiosité, l’empathie, de l’attention ou de l’écoute. Bref, comme vous pouvez le constater, ce sont des sujets qui me tiennent particulièrement à cœur et que j’essaye de défendre humblement à travers le regard que je porte sur le quotidien et ces acteurs.
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E : Tu sembles avoir d’autres projets à côté de la photo, tu peux nous en parler ?
D : J’ai en effet bien moins de temps que de projets pour les réaliser ! Mais il s’agit principalement de projets liés à la photographie. Par exemple le projet Listeners dont le but est de mettre en avant la musique à travers ceux qui l’écoutent, comme l’illustration sous le pseudonyme de Deydai. J’ai aussi écrit une nouvelle intitulée « Le Changeur de Vies ». Etant un grand amateur de musique, j’ai sorti récemment un EP sur Deezer et Spotify sous le nom de Brandy Milk Punch. Donc en somme pas mal de projets artistiques assez différents !
E : Quels sont tes projets à venir ?
D : Alors j’ai tendance à ne pas trop parler de mes projets tant qu’ils ne sont pas concrétisés par peur de me reposer sur mes lauriers. Cela peut paraître étrange mais ça me permet de ne pas subir de pression extérieure ou de nourrir des attentes autres que les miennes !
Mais en parlant de concret, j’ai su il y a peu que ma candidature pour être exposé lors du Salon d’Automne 2020 qui aura lieu aux Champs-Elysées à Paris en Octobre avait été acceptée. Cette réponse est donc une chaleureuse invitation à venir me rendre visite là-bas !
Merci à David Décamps d’avoir répondu à nos questions 🙂
Rendez-vous sur son site internet daviddecamps.com et sur son Instagram @ddecamps pour en voir plus et suivre ses projets !